Mon homme (11)

Publié le par Romane Jacobus

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Mardi 17 août

 

J'ai très peu écrit hier, car en dehors du farniente des vacances qui me prend beaucoup de temps, je me suis pris la tête avec David. Je ne supporte plus de le voir malheureux et angoissé par son réel. Je ne remets pas en cause la réalité de son amour pour moi, mais c'est aussi un prétexte pour qu'il n'affronte pas sa réalité et qu'il n'essaye pas de résoudre ses problèmes.

Du fait de mes vacances, David devait profitait de mon absence, pour s'atteler à cette tâche, ou du moins essayer.

Au contraire, il se donne tous les prétextes pour reculer l'échéance de cette confrontation: on passe plus d'une semaine à texturer une maisonnette et il passera encore plus de temps pour texturer l'intérieur de l'amphithéâtre.

 

Lorsque je suis amoureuse et je pense n'être pas la seule, je ne supporte pas de voir celui que j'aime malheureux alors qu'il y a des moyens simples d'adoucir sa vie.

Il y a une différence entre accepter l'autre tel qu'il est et de le voir malheureux comme une pierre.

Quelque part, je me sens responsable, non de cet état de fait, mais par ma présence auprès de lui et de l'échappatoire que je suis, de ne pas lui permettre de se donner les moyens de changer sa vie.

Ma seule ambition est de le voir heureux avec moi et sans moi.

 

Cette nuit, je lui ai envoyé un mail : je ne remettrai pas les pieds sur second life de toutes mes vacances. Je ne laisse que ma boite mail ouverte.

 

David avait, je crois, peur de de renouer avec l'échec des JO.

De mon côté, l'essentiel était d'apporter du plaisir aux visiteurs quelque soit leur nombre et avoir des retours positifs.

L'inauguration fût un succès. Moins que le mois qui suivit avec l'apparition de Pixels Arts dans le showcase.

Nous ne sachions plus où donner de la tête pour accueillir au mieux les visiteurs.

Mais comme le dit l'expérimenté Ub Yifu, l'influence massive du showcase n'a qu'un temps et c'est dans la durée qu'on pourrait voir si Pixels Arts serait un succès.

 

Pendant ce temps là, même si je me le cachais à moi-même et à mon entourage et mes collègues j'allais de plus en plus mal.

 

Après un rentrée scolaire en retard et décousue, liées aux formations de ses deux auxiliaires de vie scolaire, Roman semblait s'adapter tant bien que mal à la maternelle. En tout cas, il était heureux d'y aller.

A la maison, bien qu'il était plus calme et avait moins de problème de sommeil, je ne voyais pas de progrès. Il commençait a bien jouer avec sa psychomotricienne et son père. Moi, je n'était que la maman câlin, celle qui console et celle a qui on montre le buffet où il y a les gâteaux apéritifs.

J'arrête ce soir, car il est deux heures et demain c'est ravitaillement: le lieu préféré de Roman, le supermarché. Je n'arrive toujours pas à comprendre, avec tout ce qu'il mange pourquoi, il est si fin.

David trouve que je ne visite pas assez la région et je dois reconnaître qu'il a raison mais depuis ma maladie les vacances sont synonyme pour moi de glandage.

 

 

 

 

 

 

 

 


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